Fille du Grandvaux…

Sept années parcourues aux Beaux-Arts de Versailles, Bourges et Saint-Étienne, ont forgé chez elle le socle d’une maîtrise au service d’un art sans mièvrerie. Curieuse, exigeante, Bénédicte Reverchon, s’est donnée avec persévérance de solides acquis en dessin, peinture, sculpture et photographie. Autant d’outils qui lui permettent d’explorer, de réinventer, d’innover sur les voies de l’expression.

 

…souffle de l’allégorie

Peintre, sculpteur, photographe? Elle est surtout marqueur de son temps, d ‘évènements et comme eux, toujours animée d’immobile en mouvement. Elle ne saisit d’eux que les éphémères traces qui interrogent et obligent à l’essence, se superposent en multiples strates composant et rendant à l’anodin son essentiel.

Ainsi, vibrant témoin, elle nous porte en des raccourcis saisissants au travers de parcours, d’existences, d’évènements, sur le fil ténu de leur allégorie. La démarche peut dérouter pour qui est venu « voir ». Les performances de cette artiste délicate et sensible de la trace sont généreuses et exigeantes, aussi par les questions qu’elles posent et par les réponses qu’elles attendent. Bénédicte Reverchon n’expose pas, elle crée un événement.

Elle s’approprie le lieu, le gonfle de traces qui cheminent, se croisent, se heurtent ou se nouent pour créer l’instant. Il faut s’y laisser porter, pénétrer, interroger par toutes les résonances d’un événement éphémère de votre existence qui la marqueront à coup sûr de riches rémanences.

A venir « percevoir ».

 

Jacques Lenoir